L’épisode neigeux à Paris m’a donné envie de vous parler du bruit.
Quel rapport me direz-vous? Les journalistes ont plus que relater les routes embouteillées, les retards dans les transports, les chutes, la beauté des paysages ! C’est une remarque de ma fille habitant et travaillant à Paris qui m’a fait réfléchir. En prenant son petit-déjeuner, elle a constaté un phénomène bizarre dans l’appartement. Elle a réalisé que ce phénomène bizarre était le silence qui régnait et dont elle venait de prendre conscience ! Et oui, le silence à Paris et dans bien des grandes villes françaises est devenu tellement rare qu’il en devient un phénomène étrange. Il fait réaliser par contraste les nuisances sonores qui accompagnent la vie des citadins. Le bruit est partout!
C’est un bruit de fond constitué de plusieurs couches , bruits des camions-poubelles ou de livraison, des bus, du métro, des voitures, des scooters, en gros tout ce qui a un moteur. Il s’y rajoute les sons des voix et cris des humains, des chiens , des téléphones portables, des télévisions, des travaux en tout genre… Les citadins font avec, semblent s’y habituer (phénomène d’habituation) mais encaissent. A la longue, cela n’est pas sans conséquences sur leur santé.
« Le bruit fait peu de bien, le bien fait peu de bruit » St François de Sales.
Une définition du bruit
On appelle bruit toute sensation auditive désagréable et gênante. Le bruit des autres nous importune. Ça peut-être les ronflements de son conjoint , les braillements d’un enfant, la perceuse du voisin ou «l’after» d’une soirée d’étudiants… Vous remarquerez que nous sommes rarement gênés par les sons émanant de la nature.
L’échelle du bruit pour se rendre compte :
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Des conséquences physiques et psychologiques
Le bruit (à partir de 45 décibels) provoque des troubles du sommeil : Difficultés d’endormissement , réveils nocturnes, sommeil peu réparateur. Ces troubles du sommeil sont à l’origine du manque de vigilance, d’attention ou de difficultés d’apprentissage. Ils seraient aussi à l’origine de troubles cardio-vasculaires et responsable des 1,8 % des crises cardiaques en Europe. Finalement, le bruit tue ! Et le bruit provoque des désordres psychologiques: anxiété, dépression, augmentation de l’agressivité…
Mais quelles sont les solutions afin de limiter ces effets nocifs ?
- Si cela devient insupportable et engendre des problèmes de santé, le mieux est de quitter les villes.
- Cela n’est souvent possible qu’à la retraite ou alors il faut pouvoir bénéficier du télé-travail qui n’a pas non plus que des qualités. Habiter la campagne n’est pas gage de silence et nous ne sommes pas tous des addicts de champs de maïs!
- Construire des logements avec les meilleures isolations phoniques possibles.
- Inventer des moteurs ultra-silencieux et travailler sur des enrobages de route absorbeurs de décibels.
- Faire pousser un maximum d’arbres et d’arbustes qui d’une part filtreront l’air et d’autre part feront office d’écran sonore. Le chant des oiseaux est en général bien toléré et apprécié !
- Faire respecter les lois sur les nuisances sonores ainsi que respecter son voisinage .
- Dormir avec des bouchons d’oreille.
- Faire des cures de silence dans le désert…
Moralité : Ne faisons pas la sourde oreille au bruit !